Ce roman graphique de Frederik Peeters généreusement offert par mes cousines des Batignolles pour continuer mon initiation aux romans graphiques justement a patienté quelques mois avant que je ne l’ouvre… les 2 derniers opus de Murakami ayant pris le dessus en terme d’envie de lecture notamment…
Mais quel choc !!!!
Quelle force dans les traits, quelle puissance dans le partage de l’intime et des tourments de l’âme, quelle sincérité vibrante dans la description de ce qui construit le lien amoureux quand l’un des partenaires vit avec une bombe à retardement dans le corps et l’esprit. Ce livre m’a profondément plu et ému, il m’a fait réfléchir, il m’a appris des choses et il m’a donné envie d’oser (enfin) ouvrir ce blog de lecture.
J’avoue pourtant avoir eu un démarrage de lecture difficile, les premières planches m’ont déstabilisée et même dérangée par leur côté oppressant presque agressif, très brut et je n’aimais pas non plus les yeux des protagonistes ; mais ça valait la peine de dépasser cet inconfort que l’auteur a surement voulu créer et petit à petit je me suis laissée embarquer dans l’aventure de Fed, Cati et du « petit ». J’ai eu peur avec eux, j’ai appris grâce à eux à dépasser ces peurs et je me suis attachée… j’ai même parfois envié la force de leurs liens me demandant si la maladie n’était pas responsable de cet amour sur-puissant, j’en ai eu un peu honte aussi…
Quoi qu’il en soit, ces pilules bleues m’ont fait de l’effet et je vous les recommande vivement, d’autant que comme il s’agit de la réédition de 2013 chez Atrabile, il y a un magnifique bonus avec des planches supplémentaires où l’on retrouve les protagonistes 13 ans plus tard. Je ne vous dévoile rien mais c’est un beau cadeau là encore que nous font Frederik Peeters et sa famille.